UN TYMPAN DIDACTIQUE ET POLYCHROME
Dans cet enfer, tout a été mis en œuvre pour inspirer la crainte à ceux qui ne savaient pas lire - ils constituaient la grande majorité de la population à l'époque - l'apostrophe gravée à la base du linteau :
O PECCATORES TRANSMUTETIS NISI MORES
JUDICIUM DURUM VOBIS SCITOTE FUTURUM
« Pécheurs, si vous ne réformez pas vos lois, sachez que vous subirez un jugement terrible ».
Comme pour mieux frapper les esprits, de vives couleurs dont il reste encore des traces importantes venaient rehausser les sculptures, avec une dominante bleue pour le paradis et rouge pour l'enfer.
Le tympan s'adresse à tous. On imagine fort bien les pèlerins sur le parvis en train d'en déchiffrer une à une les scènes. En effet pour beaucoup, l'art des églises représentait les seules images qu'ils aient la possibilité de contempler et le tympan de Conques s'adressait plus directement à l'âme populaire.